Un nouvel inventaire des papillons de nuit
15 ans après, la Réserve naturelle des Sagnes de La Godivelle refait les comptes : 122 espèces de papillons de nuit étaient déjà connues sur la tourbière du Lac d'en Bas. Mais d'après les spécialistes, de belles découvertes restaient encore à faire.
Entre 2002 et 2004, un programme d’inventaire des macrohétérocères (papillons nocturnes) s’était essentiellement focalisé sur le Lac d’en Bas.
De 2017 à 2019, une nouvelle étude est conduite sur trois ans. Menée par le Syndicat mixte du Parc, avec le concours de la Société d’Histoire Naturelle Alcide-d’Orbigny, elle porte cette fois-ci sur les 3 principales tourbières de La Godivelle : Las d’en Bas, la Coualle Basse et la Plaine Jacquot.
Ses objectifs sont multiples :
accroître les connaissances écologiques de la réserve naturelle (nombre d’espèces, caractérisation du peuplement)
définir les enjeux patrimoniaux
contribuer à l’évaluation de l’état de conservation des milieux
établir des préconisations de gestion pour une meilleure conservation.
Des pièges lumineux, composés d’une ampoule UV diffusant sur un drap réfléchissant, sont installés plusieurs nuits dans l’été (entre avril et octobre) pour attirer les papillons. On peut ainsi identifier la majorité des adultes volants posés sur le drap.
4prospections ont déjà été réalisées en 2017. Au cours de cette session de prospections 81 espèces ont été recensées dont 35 nouvelles par rapport à 2004. Parmi l’ensemble de ces espèces, on relève 6 taxons particulièrement intéressants :
la Plusie des Laîches (Plusia putnami)
la Noctuelle du Ményanthe (Acronicta menyanthidis)
la Noctuelle de l'Iris (Helotropha leucostigma)
la Nonagrie des Laiches (Denticucullus pygmina)
la Noctuelle cuivreuse (Chersotis cuprea)
la Larentie parallèle (Mesotype parallelolineata).
La Nonagrie des Laiches est une espèce caractéristique des zones humides. Très rarement citée dans le Puy-de-Dôme, elle n’avait jamais été observée sur les Monts Dore ou sur le plateau du Cézallier.
Des résultats encourageants ! Les prochaines sessions de terrain de 2018 et 2019 apporterons certaines des connaissances supplémentaires sur ces taxons encore trop peu étudiés.
Comments