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MARCHAND DE CAILLOUX

Pierre volcanique

Nous voici à Pontgibaud, petit bourg dynamique situé dans le Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne. Traversé par la rivière « la Sioule » et abritant le château Dauphin, cette petite Commune rurale, au passé minier, offre à ses habitants et aux touristes, de multiples sites historiques à visiter, ainsi que de nombreux commerces de proximité où il fait bon flâner.

C’est au cœur du centre historique que nous partons à la rencontre de Karine Martin, commerçante et émailleuse sur lave.

Originaire de Seine et Marne, Karine découvre l’Auvergne durant son enfance. Attirée par cette terre volcanique, l’évidence s’impose à elle. C’est décidé, c’est ici qu’elle vivra !


Autodidacte et instinctive, elle crée sa boutique « Marchand de cailloux », apprend la technique de la lave émaillée puis commercialise ses propres créations.


Par son courage, sa force de travail et son énergie solaire, elle développe son commerce et fidélise ses clients. Une aventure qui dure maintenant depuis plus de 20 ans.


Portrait d’une commerçante-artisane dynamique et chaleureuse qui s’est créé ses propres racines, ici en Auvergne, un territoire qu’elle aime par-dessus tout.


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Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

Enfant, j’aimais déjà tout ce qui touchait à l’artistique. J’ai commencé à apprendre les techniques artistiques à l’âge de sept ans. Puis, j’ai passé un baccalauréat Art Plastique et suivi un cursus Histoire de l’Art et Archéologie à Paris au Louvre pendant 4 ans. C’était une formation très théorique et le côté manuel me manquait. Pour autant, je ne pensais pas au moment où je deviendrai émailleuse sur lave. C’est un peu le hasard de la vie qui m’a conduit à cet art du feu.


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Comment êtes-vous arrivée en Auvergne ?

Durant mon enfance, à  l’âge de 11 ans, je venais voir la famille qui s’était installée dans le Cantal. C’est à ce moment-là que je suis tombée amoureuse de l’Auvergne. Je n’avais qu’une idée en tête, venir m’installer dans cette région.


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Qu’est qui vous plaît dans l’Auvergne ?

C’est le côté tellurique, presque mystique, cette attraction que j’ai ressentie avec cette terre volcanique. C’était comme un appel. Et puis pour la beauté des paysages. Je trouve le département du Cantal fabuleux,  je m’y suis installée à l’âge de 22 ans. J’ai attendu un poste qui devait se libérer au musée d’Art et Archéologie d’Aurillac où j’avais fait plusieurs stages, mais cela n’a pas pu se concrétiser.


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Qu’est-ce qui vous a amené à Pontgibaud ?

J’avais un ami qui vivait ici. C’est comme ça que j’ai connu Pontgibaud c’était en 1994. Puis, j’ai eu l’opportunité de créer une boutique éphémère au cœur du centre-ville. Je vendais les créations d’émailleurs sur lave, ainsi que des minéraux. La saison a très bien fonctionné alors, je me suis dit : pourquoi pas pérenniser cette activité ? J’ai donc ouvert ma boutique en 2003 que j’ai appelée « Marchand de cailloux », puis appris les bases des techniques de la lave émaillée. Ensuite, j’ai continué à me perfectionner seule et j’ai pu ainsi commercialiser mes propres créations dans ma boutique. Le fait d’avoir appris en autodidacte m’a permis de ne pas être formatée et c’est en forgeant qu’on devient forgeron !


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Que préférez- vous dans votre métier d’émailleuse sur lave?

Ce qui me fascine, c’est de transformer la matière. Fabriquer une pièce en lave émaillée, c’est très apaisant. Et puis, je suis toujours impatiente et émerveillée de découvrir le résultat de mon travail au moment du défournement. Même si vous savez ce que vous voulez réaliser, il y a toujours une part de surprise, une part que vous ne maîtrisez pas et c’est ça que j’aime. Le jour où il n’y aura plus cette impatience et cet émerveillement, ce ne sera plus la peine de continuer.


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Vous êtes émailleuse sur lave, mais aussi commerçante. Vous saviez que vous aviez la  fibre du commerce ?

Oui, je le savais. Pendant mes années d’étude, je faisais des brocantes pour subvenir à mes besoins et j’adorais le contact avec les clients. Quand j’ai ouvert ma boutique, j’ai eu une démarche purement commerciale parce qu’il fallait que cela tourne. J’ai répondu à la demande en fabriquant des pièces et des thèmes qui fonctionnaient bien. Je n’ai pas eu le temps de mettre en pratique mon côté créatif. Pendant quelques années, cela a été frustrant, mais à présent, je l’assume. Je sais que cela fait partie des choix et des priorités d’un chef d’entreprise.


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Si vous aviez le temps de laisser libre court à votre créativité, quel style de créations feriez-vous ?

J’aime bien l’abstrait parce qu’il n’y a pas de consignes à suivre. Il suffit de laisser libre court à son imaginaire et à ses ressentis. Il n’y a que l’expression de la couleur et de la matière. L’abstrait procure une grande liberté. Les rares fois où j’ai pu réaliser des pièces aux motifs abstraits, elles ont beaucoup plu.


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Quels types de commandes vos clients vous passent-ils ?

Cela peut-être des cadeaux de naissance, de mariage, mais j’ai beaucoup de demandes pour le funéraire. J’accompagne mes clients dans ces moments douloureux de leur vie. Au début, c’était difficile. C’est un exercice particulier. Aujourd’hui, j’arrive à prendre de la distance tout en les soutenant  Ils me remercient chaleureusement. C’est dans ces moment-là que je me sens le plus utile.


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Quel est votre plus beau souvenir ?

Il y en a tellement ! Les journées européennes des métiers d’art auxquelles j’ai participé pendant cinq éditions étaient exceptionnelles. J’avais organisé des ateliers et accueilli des artisans qui s’étaient installés dans mon jardin. C’était un moment festif et convivial.

Mais il y a aussi les expositions auxquelles j’ai participé qui m’ont permis de me faire connaître.  Elles m’ont apporté une vraie reconnaissance. Sans oublier que j’ai fait de belles rencontres avec des collègues commerçants et que beaucoup de mes amis étaient auparavant des clients !


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Quel sens donneriez-vous à vos métiers ?

Où commencent et où s’arrêtent mes métiers? En fait, c’est un tout. C’est vivre de l’artisanat où j’ai des moments de fabrication qui sont ressourçant puis vivre des moments de partage avec mes clients. Mes deux casquettes d’artisane et de commerçante m’apportent un équilibre. Ces deux métiers me permettent d’avoir une activité professionnelle variée puis de vivre une vie riche de belles rencontres.


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Si vous aviez un message à transmettre, quel serait-il ?

L’émaillage sur lave est un métier unique au monde. L’artisanat est un secteur mis à mal par les différentes crises, sanitaires, énergétiques et financières. Nous avons besoin d’être soutenus pour que ce savoir-faire ne disparaisse pas.


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Un mot de la fin ?

Restons positif et optimiste et sauvegardons nos savoir-faire !


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Où trouver ses produits ?


Boutique Marchand de cailloux

2, rue du commerce

63230 Pontgibaud


Maison du Parc des Volcans d’Auvergne

Montlosier

63970 Aydat


Grotte de la Pierre de Volvic

2, route du Pont Jany

63530 Volvic

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