C'est un beau projet ! Vous avez opté pour l’ancien et souhaitez lui apporter le confort d’aujourd’hui. Cette démarche permet de réhabiliter le bâti ancien pour que ce dernier ne tombe pas en ruine et de limiter la consommation d'espace pour s'installer sur le territoire.

Avant de vous lancer dans le chantier, prenez le temps de la réflexion pour analyser ce qui fait le charme de votre maison. il est important de pas rompre l’équilibre du bâtiment et de rompre son intégration dans le paysage.

Quelques recommandations :

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Respecter les volumes et les pentes

Quand on pense un projet de restauration d'un ancien bâtiment, on envisage souvent des extensions et modifications des volumes : un garage, un jardin d’hiver ou une pièce de vie supplémentaire... C'est un exercice qui demande une attention particulière.

Pour conserver l’harmonie du bâtiment, il est important de :

• créer des rappels de matières, de lignes, de volumes

• respecter l'orientation et les pentes des toits.

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Ajuster les ouvertures

Dans les villages du Parc, les ouvertures sont traditionnellement plus hautes que larges et alignées sur un axe vertical. En rénovation, s’inspirer du rythme de la façade permet d’en respecter l’esprit. De même, il est préférable de limiter autant que possible la création d’ouvertures en pignon, souvent exposé : certaines façades conserveront leur charme si l'on garde les empreintes traditionnelles comme les portes fenière, fenestrou ou portes de grange....

Voici deux suggestions :

• Une façon originale de tirer parti d’une porte de grange est de créer un espace intérieur ouvert et prolongé par une terrasse extérieure est . C'est une solution à étudier quand on dispose de peu de jardin ou que que le bâti possède de grandes dimensions à exploiter. Mais transformer une porte de grange en baie vitrée est un exercice de création à part entière : pour réussir l’opération, les encadrements et les proportions doivent être conservés. En bois ou en aluminium, la baie pourra être découpée en plusieurs vantaux et se placer dans l’alignement du mur intérieur.

• Dans les fermes traditionnelles situées dans le Parc, l’étable se situait sous la grange où le foin était stocké et déversé par une ouverture pour alimenter le bétail. Adaptée au dénivelé du terrain, la montade facilitait l’accès des véhicules agricoles au niveau de la grange. Rénover cet élément architectural caractéristique des régions de moyenne montagne nécessite une attention particulière : transformée en baie vitrée, l’ouverture de l’ancienne grange conservera le lien avec le niveau du sol. On gardera ainsi une trace de sa fonction passée tout en l’adaptant aux besoins d’aujourd’hui.

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Choisir avec soin les menuiseries et matériaux extérieurs

Le bois est certes un matériau facile à utiliser pour "bricoler" sa maison. Son utilisation doit être parcimonieuse afin de respecter au mieux les ambiances existantes fortement minérales. Cela peut se traduire par un habillage de pignon, le marquage d'un ordonnancement particulier, le traitement d'une ancienne porte de grange... Brut ou raboté, le bois prendra une patine grise naturelle qui s’accordera parfaitement avec les tonalités des pierres volcanique. En revanche, les lasures colorées (ocre, miel, chêne moyen…), de même que les matériaux de substitution en bois reconstitué, s’insèrent difficilement dans les paysages du Parc.

Pour l’ensemble des menuiseries, appliquer une seule couleur garantit l’harmonie. Optez pour des volets à la française, légèrement ajourés et en bois, plutôt que pour des volets en Z, plus méridionaux. Si l’on préfère l’aluminium, les mi-teintes sont conseillées car elles sont moins brillantes que le blanc.

L’aspect des façades variait autrefois selon les moyens et le statut du propriétaire. S’il faisait partie des notables, les façades étaient enduites. Pour les plus modestes ou pour les bâtiments à usage agricole, les pierres étaient apparentes. Aujourd'hui, on recherche à mettre en valeur les matériaux d'origine.

• L'enduit de façade a pour but de protéger les assemblages de maçonnerie des intempéries et de favoriser la migration de l'humidité contenue dans les murs, vers l'extérieur. Il était appliqué sur un appareillage de pierres de moindre qualité, souvent gélives et destinées à être cachées. C’est pourquoi, si vous optez pour une mise à nu dite « pierres apparentes », vous risquez de mettre en péril la bonne conservation du mur. Si l’enduit doit être renouvelé, préférez des enduits à la chaux naturelle, aérienne ou hydraulique (NHL5), qui permettent une bonne respiration des murs anciens. L'aspect en façade sera donné par le type de finition choisi, mais aussi par la granulométrie du sable employé (des grains de taille grossière peuvent apporter un réel effet de matière). L’enduit viendra mourir au ras des pierres d’encadrement et sera traité sans surépaisseur, pour éviter les salissures.
  

• La qualité de réalisation du jointoiement des pierres peut avoir un effet décisif sur l'ensemble de la construction. Après piquage des anciens joints, ceux-ci sont largement bourrés, puis arasés au nu de la pierre. Le mortier ne recouvre pas totalement la pierre qui doit affleurer à la surface de l'enduit. Ni en relief, ni en creux, les joints seront beurrés au ras des moellons. Les marquages de joints au fer sont à proscrire. Pour apporter de la valeur esthétique et/ou traditionnelle, confectionnez les joints avec un mélange à base de chaux blanche naturelle, de sables locaux et de pigments (beige, terre de sable).