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PAILHATS DE COURGOUL

Miel

L’association de valorisation des Pailhats de Courgoul, l’histoire d’une belle aventure humaine !

Ses valeurs ? Préserver, valoriser, accueillir, et partager.

Tout commence il y a 24 ans à Courgoul, petit village situé dans le Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne aux confins du Cézallier et du Massif du Sancy. Mireille Verrière, au tempérament généreux et volontaire, amoureuse de sa vallée et de son village natal, souhaite faire revivre l’histoire des Pailhats de Courgoul. Son objectif ? Se servir de ces cultures en terrasse comme support patrimonial pour valoriser son village, préserver le site et créer du lien social autour des valeurs de solidarité, de partage, d’entraide et de convivialité.

Portrait d’une personne engagée qui fait vivre, avec les bénévoles, une association tournée vers les autres qui défend des valeurs sociales et environnementales fortes. Au travers des nombreuses activités qu’elle propose, l’association permet aux personnes de se connaitre, de partager, dans le respect des uns et des autres.

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Témoignage de Mireille Verrière


Qu’est-ce que les Pailhats de Courgoul ?

Ce sont des terrasses qui ont été aménagées sur les pentes de la vallée par les paysans pour agrandir leur surface agricole. Il n’y avait quasiment que de la vigne, des arbres fruitiers et quelques ruches.


De quand datent ces Pailhats ?

On ne peut pas les dater, mais ils existent certainement depuis l’origine du village.

Courgoul a compté jusqu’à 350 habitants. La vallée étroite n’offrait pas assez d’espaces cultivables pour tous. Pour se nourrir et développer des cultures, les familles ont dû aménager les pentes et mettre en place des techniques incroyables. A l’origine, le site des Pailhats était recouvert de pierres. Les femmes et les hommes ont monté une partie de la terre du bas du village à l’aide de hottes puis c’est l'épierrage qui a permis de créer des espaces et de retenir cette terre avec les murets en pierres sèches. Comme il n'y a pas de liant sur ces murets, on ne peut pas les dater avec précision.


Comment est née l’association de valorisation des Pailhats de Courgoul?

Je suis originaire d’ici et je connaissais l’existence du site des Pailhats. Puis, j’ai rencontré Jean-Claude Chatillon, qui faisait un travail universitaire (DEA) sur les cultures en terrasse en Auvergne. Je cherchais un fou pour me dire que ce site avait une grande valeur et qu’il fallait le valoriser, lui était un passionné. Nous avons alors décidé de remettre en état les terrasses. On y croyait dur comme fer ! Nous avons alors constitué l’association de valorisation des Pailhats de Courgoul dont il est devenu le Président en 1998 pour dix-huit années. Aujourd’hui nous comptons environ 50 adhérents (adhésions de soutien) et 15 adhérents actifs.


Comment vous y êtes-vous pris pour réhabiliter ces espaces ?

Nous avons expliqué aux habitants notre idée. Ils ont tout d’abord été très surpris mais malgré tout, ils ont bien accueilli notre projet. Ils nous ont raconté l’histoire de la vie du village à travers ce site qu’ils ont connu en activité par leurs parents et leurs grands-parents. On avait besoin de cette mémoire. Nous souhaitions valoriser le site mais également tout le patrimoine associé : environnemental, bâti avec les murets en pierres sèches puis immatériel, avec les traditions, l’agriculture, les recettes de cuisine…

Notre philosophie n’était pas juste de réhabiliter un site mais de dynamiser tout un village, faire connaître les savoir-faire, favoriser les rencontres, accueillir de nouveaux habitants comme le potier ou monsieur le maire actuel qui est venu avec sa classe visiter le site, travailler avec des équipes d'insertion du SIVOM de Champeix, des élèves de l’enseignement agricole, des bénévoles et des habitants… Tous ces échanges ont été formidablement enrichissants.


N’avez-vous pas été effrayé par l’ampleur de la tâche ?

On ne s’est pas posé la question ! On était super motivé et pas grand-chose ne nous aurait arrêtés ! On avait plein de projets !


Quelles sont les productions que vous avez plantées ?

Nous avons replanté de la vigne, des arbres fruitiers avec des variétés anciennes qui pouvaient avoir été présentes à l’origine des Pailhats. On y a découvert des pommiers anciens non greffés comme les “armasous” présentes dans toutes les vallées des Couzes. Nous avons également planté des pêchers de vigne, des abricotiers, des amandiers, des pruniers et des poiriers.


Les Pailhats nécessitent un entretien régulier. Comment se répartissent les rôles au sein de l’association ?

Cela dépend de la disponibilité de chacun puis des compétences. On fait appel aux bénévoles comme par exemple pour tailler la vigne ou consolider les murets. Puis on offre un bon repas à midi dans le partage et la convivialité. Ce travail commun et ces valeurs, c’est ce qui existait auparavant sur ces terrasses. Les vendanges se faisaient ensemble et se terminaient autour d’un dîner partagé. Les gens avaient besoin les uns des autres. Nous essayons de perpétuer cela.


Pouvez-vous nous présenter la fête des Pailhats de Courgoul ?

La fête des Pailhats de Courgoul se déroule le 3e eek-end du mois d’octobre, elle existe depuis 1998. Nous organisons un marché de producteurs, nous vendons des repas que les membres de l’association préparent avec les “produits” des Pailhats, sauvages ou cultivés, parfois avec les fruits et les légumes que les habitants alentours nous donnent. Chaque année nous proposons un menu différent comme la “Carbougnate”, “l’emburadée”, ou “le ratano”.


Où trouvez-vous vos inspirations pour tous ces plats ?

Dans notre imagination ! C’est de la création pure ! J’improvise beaucoup. Une année où nous avions eu beaucoup de courgettes, j’ai préparé « la confiture maraîchère aux agrumes » qui est à base de courgettes parfumées au citron.

Ce sont des recettes que nous adaptons au lieu, à la saison, aux clients et à notre tempérament. Nous essayons toujours de trouver des noms rigolos qui sont ancrés au territoire par une histoire locale. Pour les ingrédients, on fait avec ce que l’on a et qui on est. Nos plats ont beaucoup de succès.


Le site des Pailhats se visite. Comment cela s’organise ?

Les visites sont libres. Nous voulons que chaque personne puisse profiter de ce lieu à sa convenance. Nous avons donc créé et installé des panneaux qui expliquent l’histoire et permettent une découverte du site seul ou en famille. Mais nous organisons également des visites commentées en juillet et août un après-midi par semaine, ainsi que sur rendez-vous.


Quels sont les activités que l’association propose ?

Nous organisons des randonnées, la dernière en partenariat avec l’agglomération du Pays d’Issoire pour faire découvrir notre patrimoine. Nous essayons de favoriser les rencontres villes-campagnes en mettant en évidence les traditions et les cultures locales. On intéresse des habitants locaux, les clermontois, mais aussi des départements limitrophes. Ici on boit, on mange, on est bien accueilli. Les enfants ont des animations comme des jeux de piste ou des ateliers ludiques. On trouve le clermontois assis à côté du paysan qui va parler de ses vaches Ferrandaises. On est réputé pour susciter les rencontres insolites et bon-enfant. Nous organisons également des ateliers de fabrication de pain d’épices. Nous voulons créer des espaces d’ouverture aux autres et de partage grâce à ce merveilleux site des Pailhats.


Vous avez également créé un café associatif, pouvez-vous nous expliquer en quoi cela consiste ?

Nous avons décidé de faire de ce café un tiers lieu. Nous l’ouvrons deux jours par semaine de mi- juin à mi-septembre en même temps que le marché de producteurs mis en place par la Mairie. Nous servons à boire aux agriculteurs, habitants qui viennent faire leur marché et aux randonneurs assoiffés. Nous organisons des expositions, des ateliers et on vend également nos produits. Nous mettons aussi à disposition des visiteurs de la documentation touristique notamment du Parc des Volcans. Puis, parfois, on prête la salle pour des familles ou d'autres associations des vallées voisines qui ont besoin d’un point de chute à Courgoul.


L’association est labellisée refuge Ligue pour la Protection des Oiseaux, quel actions mettez-vous en commun ?

Nous travaillons avec la LPO depuis l'origine du projet des Pailhats et mettons en place une animation une fois par an. Nous communiquons sur le refuge à l’occasion des visites guidées.


Vous produisez également du miel de montagne toutes fleurs, pouvez-vous nous présenter votre démarche?

Grâce à une flore sauvage, riche et variée, la vallée est réputée pour sa production de miel. Nous avions un rucher depuis environ 18 ans avec notamment des ruches en terre fabriquées par le potier de Courgoul. En 2019, nous avons décidé d’installer un rucher pédagogique en face des Pailhats pour répondre à la demande croissante du public. Nous travaillons en partenariat avec le conservatoire de l’abeille noire de Pontaumur. L’abeille noire est une race locale, adaptée à son territoire. Nous essayons de la réintroduire et de la maintenir. Le but de ce rucher est de produire du miel mais aussi de faire passer des messages sur l’importance de préserver notre environnement, les insectes pollinisateurs et connaître la vie des abeilles. Le site est sécurisé et les visiteurs peuvent découvrir les ruches grâce à des observations et des panneaux explicatifs. Il y aura des visites libres ou commentées pour les écoles et le grand public.


Depuis 2013, vous bénéficiez pour votre miel de la valorisation du Parc des Volcans d’Auvergne au travers de la Marque Valeur Parc, quelle a été votre motivation pour bénéficier de cette valorisation?

Nous avons à cœur de faire de bons produits et on appartient à un territoire magnifique classé Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne. Cela parle aux gens. Cette valorisation, c’est une façon de promouvoir notre produit et de donner une plus-value à notre activité. C’est aussi une reconnaissance de notre démarche. Nous nous sentons appartenir au Parc des Volcans d’Auvergne et c’est une façon pour nous de le montrer et de mettre en avant un territoire qui mérite d’être connu, protégé, valorisé et partagé.


Quel message aimeriez-vous transmettre ?

Venez ! On vous attend, on a plein de choses à vous faire partager !


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Où acheter vos produits ?

Le miel, les confitures, les tisanes, les sirops… sont en vente au café associatif et au marché de producteurs pendant la période estivale. On fait également quelques marchés autour de Courgoul. Sinon on peut nous les commander par téléphone mais notre production est très petite et elle est très vite vendue.


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