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GAEC DUSSAP

Fromage

M. et Mme Dussap sont éleveurs et producteurs de lait à Ceyssat depuis 40 ans. Ils ont géré leur petite ferme avec « Le bon sens paysan », en investissant progressivement, prudemment, avec le fruit de leur travail, sans voir trop grand.

Leur priorité ? Veiller au bien-être et à la santé de leurs vaches qu’ils considèrent comme des êtres vivants à part entière.

En 2012, leur fils les a rejoints en créant une fromagerie. Leurs fromages, le petit et le grand Saint-Roch, recommandés par le Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne, plusieurs fois primés « Fermier d’Or » sont également mis en valeur dans les plats des restaurateurs locaux.

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Rencontre avec des agriculteurs sincères qui sont à l’image de leur ferme familiale, sympas, accueillants et chaleureux.


Quel est votre parcours ?

(M. Dussap) J’ai découvert le métier d’agriculteur par mon grand-père qui avait cette ferme. Je l’aidais et cela me plaisait. J’aimais l’ambiance qu’il y avait autrefois. Il y avait de l’entraide, de la convivialité. J’ai alors passé mon diplôme agricole BPREA pour pouvoir m’installer. J’avais 18 ans. J’ai repris la ferme de mon grand-père en 1982 puis j’ai construit le bâtiment agricole en 1986 une fois que j’ai eu mon quota laitier.


(Mme Dussap) Moi je suis arrivée à la ferme à 21 ans. Mais au départ, ce ne sont pas les vaches qui m’ont attirée, c’est Monsieur ! J’ai épousé Monsieur et le métier ! J’aime travailler de chez moi. On a une belle vie mais on est usé. On n’a jamais de week-end et on travaille 70 heures par semaine.


Quelle race de vaches élevez-vous et quel effectif cela représente-t-il?

(M.) Nous avons des Prim’holstein. Nous avons 38 vaches pour 50 hectares. Nous n’avons pas souhaité agrandir notre foncier. On est resté une petite ferme comme celle de mon grand-père.


Quelle alimentation donnez-vous à vos animaux ?

(M.) Elles sont nourries à l’herbe durant toute la période estivale d’avril jusqu’à début novembre. Puis nous faisons notre foin pour l’hiver. Nous faisons de l’ensilage et un peu d’enrubannage. On essaie de faire notre ensilage à 40% de matière sèche. C’est mieux pour la santé des vaches. Puis nous complétons leur alimentation par des céréales que nous achetons localement.


En 2012, votre fils a rejoint l’exploitation en créant la fromagerie ; qu’est-ce qui a motivé son choix de métier ?

(Mme) Quand mon fils a fait ses études en agriculture, il devait réaliser un stage au Canada pour étudier l’agriculture intensive. Ce qu’il a refusé parce qu’il ne voulait pas travailler de cette façon. Il est donc parti faire un stage en Suisse et c’est là qu’il a découvert la fabrication du fromage. Ça a été une révélation. Il avait 17 ans. Quand il était petit, il voulait faire cuisiner, il voulait créer. Finalement ça se rejoint. C’est lui qui gère la fabrication, l’affinage et la commercialisation aidé de son employé.


Pouvez-vous nous présenter les fromages ?

(Mme) Notre fils fabrique une fourme Saint Roch de 2 kg qui est affinée jusqu’à quatre mois et le petit Saint Roch qui fait 1,5kg  avec un affinage d’un mois.


Pourquoi avoir choisi le nom St Roch pour les fromages ?

(Mme) Le Saint Roch, c’est le Saint patron de la commune. Toutes les communes sont rattachées à un Saint. A Ceyssat, c’est le Saint Roch. Nous avons naturellement choisi ce nom.


Aujourd’hui, le changement climatique est une préoccupation pour bon nombre d’éleveurs. Quels sont les impacts de ces variations climatiques sur votre exploitation, au niveau des prairies, de la production laitière, du bien-être de vos animaux ?

(Mme) Nous ne sommes pas trop impactés par la sécheresse. Nous sommes sur le versant Ouest de la Chaîne des Puys où il pleut davantage. Et puis on a une terre volcanique qui est plus fertile.

Nos animaux ont de l’ombre sur nos prairies. Nous ne mettons jamais nos animaux en plein soleil toute une journée, on s’organise. Les soirs, quand nous allons les chercher pour la traite, nous attendons que le soleil tombe et nous leur laissons le temps de revenir à leur rythme.

C’est comme l’hiver, nous ne laissons pas nos vaches dehors sous la neige. Les vaches craignent l’humidité et le vent. Parfois il peut faire -10°C. Elles ne sont pas faites pour rester dehors avec un tel froid. Nous sommes plus tranquilles de les savoir dans le bâtiment. Pour moi, ceux qui ne sont pas attentifs au bien-être de leurs vaches, ce ne sont pas des éleveurs.


Quelle définition donneriez-vous à « Eleveur » ?

(Mme) Nous sommes éleveurs naisseurs. Ça veut tout dire. Nous avons nos animaux de la naissance jusqu’à la mort et durant leur vie, nous nous  devons d’être attentifs à leur bien-être. On se met toujours à leur place, on ne supporterait pas qu’elles soient mal.


Vous diriez qu’un bon éleveur c’est avant tout, avoir une bonne compréhension de l’animal ?

(Mme) Oui. Nos vaches, ce sont nos filles. Mais parfois elles sont pénibles ! Mais ce sont nos filles, c’est comme ça.


(M.) Pour être un bon éleveur, il faut aimer ce métier. Il faut toujours avoir l’œil sur les vaches pour voir si elles vont bien. On voit tout de suite si une vache ne va pas. Il nous faut cinq minutes pour comprendre où est le problème. Quand on appelle le vétérinaire, on connaît déjà le diagnostic. On connaît bien nos vaches, on travaille avec elles du premier au dernier jour. Cela va faire 40 ans que j’exerce ce métier. L’expertise je l’ai.

(Mme) Quand elles partent à l’abattoir c’est qu’elles sont arrivées jusqu’au bout. On se prépare un an à l’avance. C’est le plus dur dans notre métier. Alors on se relaie avec mon mari.


Qu’est-ce qui est Le plus important dans votre métier ?

(M. et Mme) La santé de nos vaches.


Si vous aviez un souhait pour l’agriculture, quel serait-il ?

(M.) Que la convivialité,  l’entraide et de solidarité reviennent. Ce que je regrette, c’est l’ambiance d’antan. Aujourd’hui, c’est le rendement qui prime. Le problème de l’agriculture c’est le surendettement.

(Mme) Les plans de financement proposés aux agriculteurs amènent souvent à l’endettement. Ils sont basés sur les aides PAC plutôt qu’au bénéfice réel apporté par la production. Les techniciens agricoles sont utiles pour faire évoluer l’agriculture mais ils ne doivent pas faire de l’agriculture un commerce. Nous, on ne s’est jamais servi des aides PAC pour faire tourner l’exploitation. Nous avons autofinancé et investit progressivement avec le fruit de notre travail et nous avons pu ainsi concrétiser les projets de notre fils.


(M.) Nous achetons uniquement ce dont on a besoin. Nous avons du matériel d’occasion  qui fonctionne très bien. Investir progressivement permet de voir si cela fonctionne, prudemment. Pour moi, il faut Investir sur ce qui rapporte et non sur un tracteur qui roule deux heures par jour.


Si vous aviez un message à transmettre quel serait-il ?

(M.) Il faut bien réfléchir avant de s’engager dans ce métier, c’est un choix de vie. Il ne faut pas avoir peur du travail et des imprévus. Il faut savoir tout faire, savoir s’adapter et être un bon gestionnaire.

(Mme) Il faut Investir prudemment. Ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre !



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Où trouver leurs fromages ?

  • Vente à la ferme tous les jours de 10h à 12h et de 16h30 à 19h00 (Le Bourg 63210 Ceyssat)

  • Fromagerie La Fermette à Chamalières.

  • Au Vival d’Olby.

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