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Pérenniser les prairies permanentes

Sans élevage, les prairies se ferment et évoluent vers des milieux forestiers. À l'inverse, comme dans les autres espaces agricoles, l’intensification des pratiques (semis, pâturage, fauche et fertilisation) entraîne de fortes baisses de biodiversité.

Il convient donc de connaître la flore et d'adapter les pratiques de gestion et de pâturage.

Vache Ferrandaise © Eve Lancéry

Prairie du GAEC du Puy du Loup lauréate au Concours de prairies fleuries 2016 © SMPNRVA

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Une biodiversité à conserver

Les prairies et estives du Parc des Volcans d'Auvergne abritent une grande richesse d’espèces souvent rares, ainsi que sensibles au climat et aux pratiques agricoles. La diversité floristique des prairies permanentes, caractéristique des sols volcaniques, est considérée comme unique en Europe, particulièrement en zones d’estive.


Et cela ne concerne pas uniquement la flore. Nombreux sont les insectes qui profitent pleinement de ces milieux de qualité, mais aussi les petits mammifères et les oiseaux. Exemple avec la Pie grièche grise, un oiseau emblématique et indicateur de la bonne qualité des prairies naturelles du Parc.


Les prairies permanentes constituent une richesse à conserver, dont les caractéristiques et la production peuvent être très intéressantes dans un système fourrager. L’enjeu est de favoriser une diversité de ces prairies à l’échelle des exploitations et des territoires pour profiter de leurs atouts :

  • rendement

  • qualité du fourrage

  • facilité d’exploitation

  • résistance aux aléas météorologiques

  • influence sur la qualité des produits

  • conservation d'une flore et d'une faune associées présentant des intérêts environnementaux.

Afin de construire une chaîne de pâturage en lien avec les enjeux de conservation et de valorisation de la biodiversité, il s'agit, en premier lieu, de diagnostiquer ses prairies quant à leur composition florale, ainsi que les parcours des troupeaux.



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Adapter la gestion des espaces pastoraux

Les pratiques agricoles sur les espaces pastoraux sont plurielles et ne correspondent pas à un modèle unique entre différents systèmes d’exploitation où l’estive ne joue pas le même rôle.​ Mais on observe parfois une tendance à l'intensification des pratiques :

  • fertilisation, amendements calcaires, broyage annuel

  • pâturage tournant avec multiplication des parcs (augmentant les chargements instantanés) et des rotations.


Cette évolution peut s'avérer préjudiciable car elle réduit la plus-value de l’estive :

  • le rendement certes supplémentaire lié aux gains fourragers peut devenir inférieur aux coûts de l’intensification

  • la disparition des espèces intolérantes à la fertilisation (exemple : le Fenouil des Alpes), aux changements de pH (exemple : la Drosera) ou au piétinement (exemple : le Narcisses des poètes) qui ont pourtant de grandes vertus sur la santé des bêtes, la qualité des produits ou encore le fonctionnement écologique de la prairie

  • l'uniformisation du paysage.

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Il s'agit ensuite de privilégier des modes d’exploitation diversifiés de l’herbe en fonction de la saisonnalité et des ressources présentes. Ils favorisent une variété de ressources et de couverts. On peut ainsi évoquer différentes techniques pastorales à étudier : le déprimage, l’étêtage, le pâturage précoce, tardif, complet ou en tri, à telle et telle saison...



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Ressource

Le guide des espaces pastoraux, espaces de productions agricoles (séminaire AFP 2013).

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