Installer un abreuvoir pour préserver les berges
Les abreuvoirs permettent aux animaux de profiter de la ressource en eau, essentielle dans les pâtures, tout en préservant la qualité de l’eau, notamment en termes de bactériologie.
Ils sont systématiquement associés à une mise en défens des berges pour encourager les animaux à les utiliser et éviter la fréquentation des berges. Pour cela, des clôtures sont implantées à une largeur variable, selon les conditions du terrain.

© Ph-Boichut SMPNRVA
Des exemples d'équipements en fonction des besoins et des situations :
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La descente aménagée
Il s’agit du système le plus rustique permettant aux animaux de ne passer que la tête pour boire dans une zone préalablement stabilisée afin de limiter l’érosion des berges. Il est important de bien adapter la hauteur des barrières transversales au type d’animaux (chevaux, vaches, veaux) et de s’assurer que l’eau sera toujours accessible en période estivale de basses eaux

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La pompe à museau
En approchant le museau pour accéder à l’eau, la vache pousse un bloc, ce qui engendre un effet de pompe faisant remonter l’eau dans l’abreuvoir. Dimensionné pour 4 à 5 bêtes par pompe, ce type d’abreuvoir peut être accompagné d’un petit bol permettant l’accès à l’eau pour les veaux sans pompage. Ce système nécessite vidange et hivernage de la pompe lors de périodes de froid.

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L'abreuvement gravitaire
Cet équipement permet de capter de l’eau dans une source ou un ruisseau pour alimenter, grâce à un tuyau, un bac situé en contrebas. Afin de ne prélever que les volumes nécessaires et d’éviter tout débordement, il est recommandé d’installer un flotteur au niveau du bac. Celui-ci détectera le niveau d’eau dans le bac et permettra qu’il soit à nouveau rempli dès que les bêtes boiront. Ce système doit être vidangé avant l’hiver.

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L'abreuvement par pompage
Lorsqu’il est nécessaire de faire « remonter » l’eau du fait du dénivelé, un système de pompage doit être installé. Selon les ressources disponibles, il peut être alimenté par le réseau électrique, des panneaux solaires ou des éoliennes. En cas d’utilisation des énergies renouvelables, il est préférable d’envisager une cuve de stockage tampon pour pallier les périodes d’absence d’ensoleillement et de vent. Si des kits existent pour des dispositifs simples et de puissance restreinte, il est conseillé de prendre contact avec un vendeur spécialisé pour des besoins plus spécifiques ou conséquents. Ce système nécessite une surveillance, un entretien et un hivernage spécifiques.

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Le bélier hydraulique
Régulièrement utilisé dans le cadre des réseaux d’eau, le bélier hydraulique est un système d’élévation de l’eau basé sur la force motrice d’une chute d’eau. La différence d’altitude entre la prise d’eau et le bélier permet d’actionner la mécanique rustique et de remonter l’eau plus haut que le point de prélèvement initial. La chute peut être existante (cascade) ou créée du fait du dénivelé naturel entre la prise d’eau et le bélier.

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Les travaux menés de 2020 à 2023 avec l'aide financière de la Région Auvergne Rhône-Alpes
Plusieurs sites avaient été identifiés dans des secteurs à enjeux concernant la préservation des milieux aquatiques (cours d’eau, zones humides) ou d’espèces emblématiques (papillons, libellules…). Si les solutions techniques étaient connues, les acteurs ont fait face à des difficultés temporaires d’identification de sources de financements pour ces travaux.
Un recensement des sites avec des agriculteurs volontaires pour ces travaux a permis d’évaluer les besoins techniques et financiers afin de solliciter l’appui de la région Auvergne Rhône-Alpes.

Menés par le Syndicat mixte du Parc, les travaux mis en œuvre ont concernés 10 chantiers, pour un total de 14 exploitations agricoles (2 chantiers mutualisés) : installation de 32 abreuvoirs et 6 franchissements de cours d’eau, ainsi que de 6 km de clôtures.
En savoir plus :
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Contact
Le Syndicat du Parc naturel régional des Volcans d'Auvergne, les techniciens de rivière et les animateurs agro-environnementaux guident dans ces démarches les agriculteurs volontaires, sur les secteurs de cours d'eau les plus impactés (techniciens de rivières, animateurs agro-environnementaux) : définition précise des emplacements des abreuvoirs et clôtures, conseils sur les équipements à installer, aide à la recherche de financements...
Avant le démarrage de tout projet de ce type, il est également nécessaire de le soumettre à la Police de l’eau. En effet, même ces équipements sont favorables à la préservation des milieux aquatiques et à la qualité de l’eau, ils impliquent des travaux dans le lit de la rivière voire du prélèvement d’eau plus formalisé que précédemment. Il est donc pertinent de les soumettre aux recommandations techniques de la Police de l’eau qui pourra également indiquer si des démarches administratives complémentaires sont à réaliser.
dans le Cantal : ddt-se-ue-spe@cantal.gouv.fr
dans le Puy-de-Dôme : ddt-seef-spe@puy-de-dome.gouv.fr


